Hubert Dutech, auteur béarnais
La biographie de Hubert Dutech
Je m’appelle Hubert Dutech, auteur dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Né dans un village béarnais stué à l’entrée de la vallée d’Aspe, je me suis intéressé de tout temps à mon environnement, tant physique qu’humain, ce qui m’a conduit à exercer la profession de psychologue scolaire, toujours dans mon Béarn natal, dont les centres d’intérêt extrêmement diversifiés qu’il propose suffisent bien à meubler agréablement toute une vie, en y ajoutant la passion.
De l’éducation nationale à la littérature béarnaise
« Lo que ha de ser no puede faltar », est-il écrit en espagnol sur le frontispice du portail d’entrée du
château de Coarraze, où vécut Henri IV. Cette prophétie auto-réalisatrice à posteriori, convient à ma
métamorphose tardive en écrivain, après une carrière professionnelle de psychologue scolaire, dans
mon Béarn natal.
De la langue à l’histoire, du Béarn à la Gascogne, je navigue, mêlant un domaine à l’autre et inversement.
Allant de découverte en découverte, formidable moteur alimentant l’intérêt, je n’ai cessé d’écrire depuis ma
“libération” de l’Éducation nationale. Curieux destin, mais c’est ainsi. Les deux domaines d’élection dans lequel
j’exerce “mon art”, la langue vernaculaire et l’histoire locale, ne sont pas dissociés et viennent souvent se
télescoper et s’amalgamer comme lorsque Jeanne d’Albret sous la pression des États du Béarn oblige
administration et justice à n’employer que la langue locale dans les écrits comme dans l’expression orale ;
comme à travers l’édit de Villers-Cotterêts promulgué par François I° obligeant toutes les provinces françaises à n’utiliser que le français pour tous les actes administratifs, juridiques et autres…
A l’instar du village d’Astérix résistant au colonialiste romain… toutes obtempérèrent, sauf une, le Béarn
qui continuera jusqu’aux approches de la Révolution à débattre et écrire dans la langue béarnaise, ses
décisions, par l’intermédiaire des États du Béarn. (Le parlement s’étant laissé « franchimandejar ». )
Le fait que langue et histoire rendent compte également des problèmes sociétaux n’a fait que renforcer ma détermination.
Mon entrée dans le monde de l’écriture
Dès ma retraite, j’ai entrepris de rentrer par la petite porte dans le monde bien fourni des écrivains.
Auparavant, j’avais tout de même réalisé de longs documents dans le cadre de mon travail professionnel
sans penser à ce qu’ils fussent susceptibles d’intéresser le grand public. Écrivain sur le tard, j’ai concentré
pour l’instant la production de mes onze livres sur une période de 21 ans, de 2003 à 2024.
La naissance de mon premier livre
Le premier de mes onze livres « Lo Noste Béarn » est issu de mon premier site internet (lebearn.net) que j’avais effectué en vue de réaliser un portail béarnais gratuit. Pour le parfaire, il m’est venu l’idée “saugrenue” d’y inscrire toutes les communes du Béarn avec pour chacune un bon résumé, puis subséquemment a succédé l’idée d’en faire un livre. Le challenge n’était pas évident au départ car il fallait présupposer la possibilité de pouvoir dégager un récit substantiel pour chaque commune, bien que certaines soient de taille plutôt minimales. Le grand nombre de lectures et l’aide de maires et érudits locaux, m’ont permis d’atteindre ce challenge.
J’ai eu la chance de trouver une éditrice intéressée par mon travail et mon projet, qui a décidé d’en faire un « beau livre » comme elle a dit, soit un livre culte, très fourni en photos. Elle le désignera plus tard comme le plus joli livre du Béarn. Il en est sorti un beau bébé de 2,5 kgs.
◘Commander le livre aux éditions Monhélios de Pau.
Le petit guide de la vallée d’Aspe
En suivant, je me suis fait plaisir en écrivant, toujours pour le compte des éditions Monhélios, un petit guide que je qualifierais de sensitif puisqu’il fait appel aux sens et à la sensibilité du lecteur. « Terre d’Aspe » se lit de manière à coller à la remontée en douceur de la vallée d’Aspe, avec des arrêts à chaque commune rencontrée, sans oublier les communes excentrées d’Aydius et de Lescun. J’ai eu plaisir à l’écrire car je m’estime Aspois de par mes origines maternelles et du fait que je connaisse bien et que j’aime particulièrement cette vallée.
Mon lancement dans l’écriture de romans
Toutes les lectures et rencontres que j’ai été amené à faire, m’ont incité à me lancer dans le roman. L’idée originelle de « Le temps des grues » était principalement de retrouver l’ambiance que j’avais connue dans la ferme de mes grands-parents ; une ferme isolée dans un hameau de montagne de la vallée d’Aspe. Par la suite cette idée s’est enrichie et déplacée un siècle en arrière. J’avais l’intention d’écrire la vie d’une famille de paysans béarnais sur une année entière avec la distribution des travaux usuels, mais je n’ai réalisé en fait qu’une demi année, sous la pression de l’histoire qui ne pouvait s’inscrire que dans cet espace de temps.
Au niveau de la version traduite, le challenge fut ici, outre celui d’arriver à conclure, celui d’entreprendre l’écriture de tous les dialogues dans la langue du pays (traduits) et de parvenir à mes fins. Ce travail m’a pris trois ans et il m’en a fallu autant pour finaliser la rédaction en béarnais-gascon de son homologue décliné en « Lo temps de las gruas ». Temps indispensable pour trouver les meilleurs termes possibles par souci de fidélité en tentant d’éviter la traduction littérale.